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Maison L by Christian Pottgiesser

Maison L by Christian Pottgiesser

This five-towered residential extension to the orangery of an eighteenth century castle in Yvelines, France, is by architect Christian Pottgiesser.

Maison L by Christian Pottgiesser

Called Maison L, the house comprises five towers linked by a concrete canopy, forming roof terraces between them and shared living areas for family members underneath.

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The towers are clad in white cement and framed by pine boards, while a dry stone wall wraps around the ground floor.

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Here are some more details from the architects (in French):


Tours... de force. Généreuses excroissances 3D, Yvelines

L’histoire de cette maison ressemble à un long mûrissement, de ceux qui donnent les grands crus. En 2004, ses propriétaires projetant de s‘agrandir décident de faire appel à Christian Pottgiesser découvert dans une publication. Comme nombre de commanditaires privés, ils ont en tête des idées précises.

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Pour leur famille de quatre enfants, ils souhaitent ajouter à la demeure qu’ils habitent déjà - sans doute l’ancienne orangerie d’un château XVIII ème siècle - une extension haute et d’un seul tenant, calée en limite ouest de parcelle pour masquer les vues de la propriété voisine sur leur jardin.

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Six ans plus tard et une dizaine de projets proposés, étudiés, modifiés, la maison s’est terminée cet été et le jardin est en cours d’aménagement.

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Fruit d’une patiente maïeutique, le programme a pris corps grâce à un processus itératif de longues discussions entre client et architecte, tenus de surcroît au respect de contraintes locales : trois périmètres des Monuments historiques, l’obligation d’un toit en bâtière, la conservation d’un réseau de relevage des eaux usées coupant en deux le jardin.

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De tâtonnements en tâtonnements, de dessins en nouveaux désirs, la volonté de profiter d ‘espaces communs pour toute la famille et d’appartements privés pour chacun de ses membres s’est finalement imposée.

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D’où la proposition finale à la fois limpide et surprenante : un soubassement puissant pour tous d’où émergent cinq petites tours dressées en totem, une pour chacun, enfants et parents compris, soit pour entrer dans le détail : un rez-de-chaussée connecté au petit côté ouest de la vieille bâtisse développé en forme d’amibe, l’architecte évoque en souriant «une forme molle ››, sur près de 47 m de longueur et plus ou moins 15 m de profondeur - qui enveloppe à l’image d’une rivière des rochers, sur près de 8 m de haut la base de trois des tours, et en dessert deux autres juste excentrées en périphérie.

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Des murs admirables

De l’extérieur, l ’ensemble n’a pas vraiment d’équivalent, même s’il rappelle des images d’ltaIie, Lucques ou San Giminiano. Le socle conçu comme un enrochement assure une transition souple avec l’ancien.

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Les murs de pierres sèches (dites de Cadaques) admirablement appareillée par une entreprise portugaise sont percés de grandes portes-fenêtres toute hauteur à châssis acier couleur rouille [...]

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Le toit, en cinquième façade très soignée, accessible par de petites pentes sur le flanc ouest, est planté d’espèces persistantes et sécurisé non par des rambardes, mais par un foisonnement de troncs de bambous fichés dans la terre ocre sombre d’où surgissent les «folies››.

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Leurs murs sont pour tout dire, admirables : du béton brut, testé avec minutie, mélange de ciment blanc et de granulats gris clair, coffré à l’aide de planches de sapin clouées, de largeurs différentes (7,5, 12,5, 15, 17,5, 20, 22,5 cm), aux traces de joints préservées, sorte de matière native.

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A la manœuvre, l’entreprise mentionnée plus haut. Son implication est au cœur de la dignité de cette architecture dont le ventre est plus prenant encore Le mieux est d’y pénétrer par la porte fenêtre taillée dans le pignon de la vieille maison. Se développe alors, sans rupture, un espace délié qui ne se découvre qu’en séquences.

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Si un œil averti la repère presque aussitôt, il faut quelques minutes à celui qui l ‘est moins pour déceler la curieuse dynamique qui l’entraîne physiquement. Sol et plafond de béton en légère pente s’éloignent ou se rapprochent l’un de l’autre, distants de 2, 18 m à 4,50 selon le parcours, L’appel à cheminer est accentué par des murs courbes - de béton laissé brut à peine texturé ou peint de gris/or, de carmin, de rose ou de blanc- qui semblent omniprésents alors qu’ils ne représentent que 5% des parois verticales.

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Insensiblement, ils conduisent aux pieds des tours surplombés d’étroites verrières. Chacune développe un programme similaire : dressing au rez-de-chaussée, salle de bain à l’étage, chambre en haut, et une terrasse au dessus pour les seuls père et mère qui profitent de surfaces plus amples que celles de leurs enfants (environ 63m2 sans compter leur terrasse, contre 38,8m2).

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L’indépendance en famille

Ces manières de donjons n’ont pas de portes, seulement une entrée intégrant le dressing, l’escalier. L’accès à la tour des parents diffère. Il faut monter sur une sorte de podium à cinq marches -de béton brut toujours- dont la dernière dénuée de contre marche, ménage un vide rétro éclairé marquant brièvement une rupture entre les espaces semi-public et privé, un thème récurent dans l’oeuvre de l’architecte (maison Galvani à Paris, Archicréé N°315).

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Chacun est ensuite chez soi et grimpe aux étages. L’escalier calé en périphérie et la salle d’eau sont percés de petites fenêtres offrant des vues choisies : inscrites au nu des façades, en chêne comme leurs ébrasements. Dans la chambre, la vaste baie partagée en trois pans (dont un oscillo-battant) ouvre un grand œil sur le paysage.

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Chaque pièce (environ 8 m2 chacune) est un petit monde en soi comme l’architecte sait si bien les inventer - en particulier la salle de bain des parents calepinée de métal avec sa baignoire centrale incrustée dans le sol.

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Partout un mélange de simplicité et de sophistication tant pour les matières mises en œuvre que pour l’échelle, basée sur celle du corps, et atmosphères lumineuses, dans une extrême attention portée aux enchaînements spatiaux.

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Ces derniers ne sont jamais aussi frappants que de retour au rez-de-chaussée, dont quelques grands meubles révèlent l’ampleur enveloppante et la fluidité poursuivie dans le jardin par des sentiers tracés en de longues flaques de béton couleur cendre.

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De là, l’articulation et le positionnement dynamiques des tours sautent aux yeux comme leurs toits terrasses. Le PLU les imposait en bâtière, sauf si inférieures à 25 m2 de surface. Contrainte contournée par une solution aussi simple qu’élégante : un petit village de tours. JFP


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